Mes lectures de janvier

Ma sélection de janvier n’était pas mal…

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Chanson douce de Leila Slimani

Le résumé par l’éditeur : Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l’affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu’au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c’est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l’amour et de l’éducation, des rapports de domination et d’argent, des préjugés de classe ou de culture.
Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
Mon avis : Dérangeant, très dérangeant…. On s’identifie tellement à ce jeune couple avec une vie active bien remplie, de jeunes enfants dont il faut s’occuper et qui se décharge de toutes les tâches matérielles et éducatives sur la nounou providentielle. Le style est d’une simplicité “chirurgicale”. On est sur les faits et pas du tout sur les émotions. La nounou s’avère être une personne très différente de ce qu’elle parait. Cela m’a fait penser au film “Harry, un ami qui vous veut du bien”. La lecture de ce livre est très stressante, car on sait dès le 1er chapitre que cette histoire finit mal. Ce qui est intéressant, c’est la succession des événements et leur enchaînement. Mais je suis restée un peu sur ma faim, car j’aurais aimé en savoir plus sur Louise et ce qui l’avait conduit à cet acte  horrible.

L’embaumeur d’Isabelle Dequesnoy

Le résumé par l’éditeur : Après la Révolution. Pour échapper à son affreuse mère et séduire la ravissante Angélique, Victor Renard, jeune homme au physique disgracieux, apprend le métier d’embaumeur aux côtés d’un maître bienveillant.
Il découvre le commerce des organes, l’art de momifier le cœur des défunt que les artistes peintres s’arrachent pour en faire des pigments.
Où l’on découvre que certains tableaux de nos musées nationaux, ont été peints avec le sang des rois de France.
Humour décapant, intrigues et aventures dans la crasse du 18e siècle font de ce roman un chef-d’oeuvre plébiscité par les libraires…
Mon avis : J’ai découvert ce livre grâce aux comptes Instagram que je suis. Je me suis lancée dans sa lecture, bien que je ne sois pas fan du tout des romans historiques. Je dois dire que j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le roman. Tout me génait : l’histoire que je trouvais caricaturale, le style avec des formules parfois anachroniques, les descriptions trop précises des embaumements…. Et je dois dire également que je me suis laissée prendre par tout ce qui m’avait déplu. C’est un roman à découvrir, ne serait-ce que pour savoir pourquoi Victor Renard fait cette confession, la trame du roman ! Je le recommande vivement et te conseille de t’accrocher, car ça vaut le coup !

Les corps inutiles de Delphine Bertholon

Le résumé par l’éditeur : Clémence vient d’avoir quinze ans, de terminer le collège. Un nouveau cycle s’ouvre à elle lorsqu’elle est agressée, en plein jour et en pleine rue par un inconnu armé d’un couteau. Ce traumatisme inaugural – même si elle n’en a pas encore conscience – va contaminer toute son existence. En effet, l’adolescente réalise qu’elle perd progressivement le sens du toucher…
À trente ans, Clémence, toujours insensible, est une célibataire endurcie, solitaire et sauvage. Après avoir été maquilleuse de cinéma, la jeune femme se retrouve employée de la « Clinique », une usine d’un genre particulier. En effet, la Clinique fabrique des poupées… mais des poupées grandeur nature, hyper-réalistes, destinées au plaisir – ou au salut – d’hommes esseulés.
Le roman déroule en alternance l’histoire de Clémence adolescente, hantée par cette agression dont elle n’a jamais osé parler à sa famille, et le récit de Clémence adulte, assumant tant bien que mal les conséquences physiques et psychologiques de son passé.
Mais la vie, comme toujours, est pleine de surprises…
Mon avis : Alors, alors….. il y a  du bon et du moins bon. J’avais lu il y a peu “Coeur Naufrage” (voir mon post à ce sujet) et j’ai été très déçue de retrouver dans ce roman la même trame d’histoire et le même processus narratif : le traumatisme vécu durant l’adolescence, l’adulte qui ne parvient pas à réussir sa vie et qui se gâche… J’ai été déçue également par les invraisemblances de cette histoire comme l’insensibilité totale de l’héroïne, le personnage du flic et la promesse qui est faite à Clémence,  la fin à l’eau de rose où tous les problèmes trouvent une solution… Seule invraisemblance qui m’a amusée : son métier de maquilleuse dans une usine de poupées gonflables. Bref, tu auras compris que je n’ai pas trop aimé ce livre.

Bull Montain de Brian Panowich

Le résumé par l’éditeur :Chez les Burroughs, on est hors-la-loi de père en fils. Depuis des générations, le clan est perché sur les hauteurs de Bull Mountain, en Géorgie du Nord, d’où il écoule alcool de contrebande, cannabis et méthamphétamine jusque dans six États, sans jamais avoir été inquiété par les autorités. Clayton, le dernier de la lignée, a tourné le dos à sa fratrie, et comme pour mettre le maximum de distance entre lui et les siens, il est devenu shérif du comté. À défaut de faire régner la loi, il maintient un semblant de paix. Jusqu’au jour où débarque Holly, un agent fédéral décidé à démanteler le trafic des montagnards. Clayton se résout alors à remonter là-haut pour proposer un marché à son frère. Il sait qu’il a une chance sur deux de ne pas en redescendre. Ce qu’il ignore, c’est que Holly en a fait une affaire personnelle, et que l’heure des pourparlers est déjà passée.
Salué par bon nombre d’auteurs fameux, à commencer par James Ellroy, Bull Mountain se lit comme l’histoire de Caïn et Abel dans un Sud plus poisseux que jamais. Avec ce premier opus d’une violence et d’une force également insoutenables, Brian Panowich signe un roman noir rural et déchirant.
Mon avis : Très bon roman ayant pour cadre les Appalaches en Georgie. On nous raconte l’histoire violente, noire à souhait, d’une dynastie de trafiquants. Un grain de sable dans cette lignée : un des fils devient shérif, un peu par hasard. Il gère son comté et y faire régner la paix, quitte à fermer les yeux sur les trafics familiaux, pourvu que ceux-ci restent cantonnés sur la montagne. Un jour un agent fédéral débarque dans son bureau pour lui demander de collaborer. Je n’en dis pas plus, car derrière cette sollicitation se cache une histoire personnelle qu’on découvre au fil des pages. La fin réserve une vraie surprise (un peu “capilotractée”, il faut le dire)… de quoi livrer un tome 2  d’ici quelques temps !

Le huitième livre de Vésale de Jordi Llobregat

Le résumé par l’éditeur : Barcelone, 1888. Quelques jours avant l’ouverture de l’Exposition Universelle, Daniel Amat, un jeune professeur d’Oxford, est de retour dans sa ville natale pour assister aux funérailles de son père. Il y apprend que ce dernier, médecin dans les quartiers pauvres de la ville, enquêtait sur les meurtres mystérieux de jeunes ouvrières. Leurs blessures rappelant étrangement un ancien fléau ayant sévi il y a bien longtemps, la ville est la proie de toutes les superstitions.
À l’aide d’un journaliste et d’un étudiant en médecine, Daniel reprend les investigations et découvre bientôt que les crimes sont liés à un mystérieux manuscrit, œuvre d’un anatomiste du XVIe siècle, Vésale. C’est dans les galeries de tunnels souterrains qui courent sous la ville que Daniel mettra à jour l’incroyable secret qui hante Barcelone.
Avec cette œuvre monumentale saluée par une critique unanime, véritable labyrinthe de mystères et d’énigmes, Jordi Llobregat signe un thriller historique qui fera date. Au-delà de personnages aux ambiguïtés multiples, et d’une construction diabolique, il nous fait véritablement ressentir l’âme d’une ville, Barcelone avant l’apparition de l’électricité, plus fascinante, sombre et baroque que jamais. Magistral !
Mon avis : tu as aimé l’atmosphère des livres de Carlos Luiz Zafon  dans la Barcelone mystérieuse ? et bien, ce livre est dans la même veine. Même si ce n’est pas une histoire racontée avec le même talent, ça reste un bon roman, avec plein de rebondissements, une fin  étonnante et bien amenée. Bref, un page-turner très distrayant !
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