L’île haute de Valentine Goby
Je viens de finir « L’ile haute » de Valentine Goby et je peux te dire que c’est un énorme coup de cœur ! c’est, à mon avis, son livre le plus abouti, le plus poétique, le plus « littéraire ».
En 1942, Vadim, un petit garçon juif souffrant d’asthme doit quitter Paris et sa famille pour trouver refuge à la montagne. Il devient alors Vincent. Il est accueilli dans une famille vallorcine. Valentine Goby nous conte sa découverte de la vie montagnarde au cours de trois saisons. Vadim/Vincent est un petit garçon avec une âme d’artiste, il dessine d’ailleurs beaucoup en secret. Les saisons ont pour lui des couleurs : blanc comme l’hiver, vert comme le printemps et jaune comme l’été. La montagne est son « île haute ».
Vincent expérimente les travaux des champs grâce à sa petite voisine Moinette, qui lui sert de guide. Elle lui fait découvrir son milieu où il vit un tas de « premières fois ». Blanche et Albert sont ses nouveaux parents, Louis son pépé d’adoption, Eloi son oncle qui lui fait découvrir la haute montagne. Il y a aussi Antoine, un jeune aveugle qui voit avec ses doigts, et qui pousse Vincent à exprimer son goût pour les couleurs.
La langue est splendide. Je n’ai jamais lu de description du milieu montagnard aussi riche, aussi documentée, aussi poétique. J’ai tourné les pages aussi lentement que possible pour profiter de ce livre qui est une pure merveille. L’auteure nous transmet son émerveillement par les yeux de Vincent. Moi qui aime tellement la montagne, j’ai été particulièrement touchée par cet hymne à la nature. Pour autant, la guerre forme la toile de fond de ce récit, comme pour nous rappeler qu’il ne faut jamais oublier les atrocités qu’elle a perpétrées.
J’ai encore la gorge serrée par la fin qui m’a émue aux larmes. Vincent va redevenir Vadim, « celui de l’ile haute ».
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