Ma sélection de juin et juillet

Je te préviens tout de suite : elle est maigre car, comme il fait beau, je suis tout le temps dehors, et je lis moins que d’habitude ! Mais j’ai quand même quelques bons livres à te recommander.

Tout dort paisiblement sauf l’amour, de Claude Pujade-Renaud
Le résumé de l’éditeur : En 1855, aux Antilles danoises dont son époux est le gouverneur, Regine Olsen apprend la disparition de Søren Kierkegaard qui l’aima avec ferveur et rompit leurs fiançailles. Séparée de ces événements par un océan et quinze années, bien que mariée et heureuse, elle ne cesse de s’interroger : de quelle difficulté à vivre Kierkegaard souffrait-il, pourquoi une étrange malédiction semble-t-elle peser sur sa famille ? Au fil des ans, des décennies, de retour à Copenhague, Regine poursuit sa quête dans ses lectures, ses souvenirs, ses échanges avec un neveu et une nièce du disparu, cependant que grandit la renommée de ce dernier.
Nourri notamment des journaux et de la correspondance de Kierkegaard, ce roman à plusieurs voix explore les dimensions tout à la fois poétiques et tragiques d’un penseur qui ne se voulait pas philosophe et chérissait les arbres, les chevaux, les oiseaux et Mozart. Un personnage énigmatique qui tour à tour se révèle et se dérobe à travers ce tissage entre l’existence et l’oeuvre.
Mon avis : Le titre est tarte, n’inspire pas confiance, et pourtant, ce livre vaut le détour. Portrait multi-forme du philosophe Kierkegaard.  Des chapitres courts, une belle écriture, on se laisse porter par l’histoire d’un premier amour…. Le rythme est un peu lent, il y a beaucoup de références aux écrits du philosophe, mais les personnages sont attachants. Il faut se laisser porter par ce roman qui mérite qu’on le découvre.
Un souffle, une ombre de Christian Carayon
Le résumé par l’éditeur : Été 1980. Le lac de Basse-Misère, dans le sud du Massif central. Un groupe d’adolescents de bonne famille est massacré sur l’îlot où il était parti camper, en marge de la fête du club nautique local. Dans toute la région, l’onde est sismique. Comme un point de bascule irréversible, qui signe la fin d’une époque d’insouciance, et le début du déclin de la vallée.

À Valdérieu, principale agglomération du pays, quelque chose s’est brisé pour toujours.
Trente-quatre ans plus tard, le meurtrier supposé croupit derrière les barreaux. Mais à l’université de Toulouse, le chercheur en histoire Marc-Édouard Peiresoles ne croit pas en sa culpabilité.
Originaire de Valdérieu, et témoin impuissant du cataclysme alors qu’il n’était que collégien, il décide de retourner sur place, et de reprendre toute l’enquête. Comme on replonge dans ses propres traumatismes. Comme on lève le voile sur trois décennies de non-dits, en grattant le vernis d’une communauté beaucoup moins lisse qu’il n’y paraît. Derrière les fantômes des adolescents disparus, c’est bientôt le lac de Basse-Misère qui se réveille, tel un prédateur endormi. Déjà prêt à engloutir ses prochaines victimes…

Mon avis : Un coup de coeur ! Il y a longtemps que je n’avais pas lu un roman comme celui-ci, un roman dont on n’est pas déçu par la fin. Pour moi, c’est un “must-read”, si je puis dire ! Un excellent roman pour les vacances, avec un rythme lent mais qui réserve des rebondissements ! Juste un reproche : le titre qui est, lui aussi, tarte et ne donne pas envie ! Du coup je vais chercher l’autre roman de cet auteur pour voir si c’est du même très bon niveau.
Le charme discret de l’intestin de Guilia Enders
Le résumé par l’éditeur : Giulia Enders, jeune doctorante et nouvelle star allemande de la médecine, rend ici compte des dernières découvertes sur un organe sous-estimé. Elle explique le rôle que jouent notre “deuxième cerveau” et son microbiote (l’ensemble des organismes l’habitant) dans des problèmes tels que le surpoids, la dépression, la maladie de Parkinson, les allergies…
Illustré avec beaucoup d’humour par la sœur de l’auteur, cet essai fait l’éloge d’un organe relégué dans le coin tabou de notre conscience. Avec enthousiasme, Giulia Enders invite à changer de comportement alimentaire, à éviter certains médicaments et à appliquer quelques règles très concrètes pour faire du bien à son ventre.
Mon avis :  C’est ma fille qui m’a recommandé ce livre. C’est un très bon ouvrage de vulgarisation, très drôle par moment, sur notre “2e cerveau”. En résumé, c’est tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’intestin sans oser le demander à qui que ce soit ! De plus, ce sujet est  d’actualité car au moment où j’écris ce post, vient de sortir un article très intéressant sur la transplantation fécale, un acte qui pourrait venir à bout de maladies du sytème digestif récidivantes et handicapantes, et aussi de maladies neurologiques. La traductrice mérite également un gros coup de chapeau, car non seulement elle a réussi à transcrire l’humour de l’auteur, mais également a ajouté plein de notes de bas de pages concernant la France. On apprend un tas de choses et on rigole bien ! que demander plus ?
 

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